Poésie

Renaissance

Un désespoir sans fin
Une illusoire attente
Un souffle que l'on retient
Un espoir dans la tourmente
Un vent de déraison
Une vague de démence
Et puis un calme plat

Le silence

Un enfant qui rit
Un instant qui vit
Une poussée d'espérance
Un bourgeonnement de confiance

La renaissance

Délivrance

Enfin ce soir
La délivrance

Si douce
Si fluide
Si chaude

Que je n'ose encore en sourire

Car longue fût l'attente

Patiente
Enrageante
Désespérante

Si cruelle
Si ardente

J'ai encore du mal à m'endormir

Amertume

Plus que les refus
Plus que les silences
Plus que les échecs
Plus que les tromperies
Plus que les amitiés perdues

Amère est la sentence
Prononcée avant
Que l'on vous ai connu

Sur le quai je suis resté sans voix
Bénédicte

Condamné
Etranglé
Pendu au fil du téléphone
Exécuté sans appel
Sans lendemain
Sans même une dernière volonté

Mais nous ne connaissons pas

Avais-tu répliqué

Bois

Bois des îles
Bois d'ailleurs
Bois d'ébène
Bois précieux
Bois de rose et de violette
Bois d'avant ou d'autrefois
Bois de charpente
Bois d'amourette
Bois d'acajou
Bois de santal
Bois de Corail
Bois de Zebrano
Bois de croix ou de potence
Bois de mon sapin

Bois

Femmes

Je vous ai tant rêvées
Je vous ai tant haïes
Je vous ai tant enviées

Tant désirées
Tant fuies

Tant pardonnées
Tant espérées

Tant
Temps

Et le temps est parti
Il s'est enfui

Vertiges

Le précipice est à l'homme
Ce que l'air est à l'oiseau

Assis au bord du gouffre

Admirant une dernière fois
Ces belles étoiles
Qui donnent un semblant d'espoir
Au mystère des mystères

Il se demande encore pourquoi

Il mit tant de rage
A tailler le chemin
Qui le conduit à sa fin

Meurtre

Etendue sur la grève
Belle
Emouvante

L'espérance gît là
Morte

Assassinée

Par la main de celui
En qui elle avait cru
Trouver un ami

Besoin

Besoin perpétuel
De cette âme
De ce corps éperdu
Qui près de moi
S'est étendu

Je l'aime

Bagages

Que le voyageur
Trouve le bonheur
Quelle que soit sa route

Qu'il puisse aller loin
Quérir son chemin
Sans douleur ni peine

Et quand il aura atteint l'autre rive
Qu'il puisse revenir
Se reposer auprès des siens
Qu'il aime

Révolution

N'avez vous jamais
Eu envie de tout lâcher

D'abandonner soudain
Les pesanteurs du quotidien
Pour s'en aller loin

Pour s'en aller loin
Le cœur au vent
Les cheveux en bataille
Les yeux pleins d'espoirs
L'esprit ivre de rêves
D'un pas long et ferme
Batir là bas
De ses propres mains
Une citée d'espérance
Un monde plus heureux
Un monde plus humain
Un monde plus serein

N'avez vous jamais
Eu envie de tout lâcher ?

Ni dieu Ni maître

Responsable devant la loi
Disait l'un

Responsable devant dieu
Disait l'autre

Responsable de par l'enfant
Qui survit
Tout au creux de moi
Et uniquement de par lui

Amor

Amour
Désir d'amour

Désir toujours plus fort
D'aimer encore
Toi et ton corps

Je t'adore

A vous

A vous
Les belles passantes

A vous
Mes belles amantes

A vous
Mes espoirs et mes rêves

A vous
Mes belles Années

Arborescence

Des entrailles de la terre
Brisant la roche
Puisant l'eau
Je tire ma force

Toujours plus loin
Vers les lumières
S'étend mon second royaume

Sur les flancs du lien
Qui unit ces deux mondes
Deux amoureux
Ont gravé à jamais
Leurs promesses éphémères

L'arboriculture

Chaque jour
Plus profondément
Dans les entrailles
Du savoir de la terre

Chaque jour
Plus haut
Cherchant mon chemin
Vers la lumière

Chaque jour
Plus robuste
Je bâtirai la charpente
De mon destin

Deux Menhirs

Gardiennes des rêves enfantins
Deux pierres dressées
Au milieu de nulle part
Depuis la nuit des temps
Portes de l'imaginaire
Liant au quotidien
Passé présent et devenir
A la magie des mondes consensuels

Mes Frères

Les dévoreurs d'espace
Les ciseleurs de mots
Les bâtisseurs de rêves
Les passeurs de temps
Les sculpteurs d'illusions
Les bons à rien de commun
Les magiciens du quotidien
Les coureurs d'amitiés
Les conteurs d'amourettes
Les chercheurs de désirs
Les découvreurs d'espérances
Les guetteurs de joie à vernir

Mes frères
Je vous le dis

Je vis aujourd'hui en poésie