Étrange sensation que ton absence
Qui m'emplit
D'une douce mélancolie
J'ai envie de toi
De ta présence
De ton âme
De tes sourires
De tes regards
De la chaleur de ton corps
De la douceur de tes lèvres
De la candeur de ton désir
Mais la patience
Donne à ton absence
Toute la justesse du poids de mes rêves
Alors doucement
Je déguste l'amertume du temps
Qui doucement s'écoule
Pour mieux apprécier l'instant
Où ma vie
Redeviendra tienne
Aux rêves sans fin
Chevauchant les mers sauvages
Vers ces îles lointaines
Que l'on désire
Et aime tant
Tant qu'elles le restent
Les passantes oubliées
Les amantes perdues
Quand leurs parfums
Auront disparus
Et que les îles lointaines
A jamais
Seront perdues
J'irai sur la grève
D'un océan sauvage
D'un océan d'amour
Attendre que le vent
Emporte au loin
Ce petit grain de sable
Qu'aura été ma vie
Perdu ou retrouvé?
Ame qui divague
A la source des remords
Quand s'achève le printemps
Au carrefour des amours désirées
Ivre de mal vivre
A tourner en rond
Au souffle des espoirs inachevés
Saoulé de désillusions
De mains tendues vers le vide
Où pleurent les colombes
Perdu ou retrouvé?
Quelle importance
Quand la boucle est bouclée
Au coeur de la prison surpeuplée
Des contradictions du quotidien
L'enfant mien
Cherche toujours
En son coeur blessé
Le passage secret
Vers sa délivrance
Belle et simple
Faite de pierres charnelles
Qui gravées gardent
Les signes mystérieux
Des compagnons tacherons
Découvreurs de sens
Bâtisseurs d'alliance
Entre leur présent et mon passé
Entre leur devenir et mon quotidien
Je les sent tout proche
Leurs murmures
Dont résonne cette voûte sacré
M'appellent à devenir
A même la terre
Gis maintenant
Le linceul de mes pensées
Les plus austères
Profite
Belle fille
Petite fée de l'été
Que ta danse Cadence
La vie ensoleillée
Défile
Belle fille
Petite fée de l'été
Que ta danse Cadence
L'ivresse de mes pensées
Joues
Belle fille
Petite fée de l'été
Que ta danse Cadence
Le rythme de nos baisers
Dégage
Belle fille
Petite fée de l'été
Que ta danse Cadence
La transe de mes regrets
Reviens
Belle fille
Petite fée de l'été
Que ta danse Cadence
Mes rêves oubliés
Adieu
Belle fille
Petite fée de l'été
Que ta danse Cadence
La mémoire de mon respect
Toujours
Belle fille
Petite fée de l'été
Que ta danse Cadence
L'esprit de liberté
Besoin perpétuel
De cette âme
De ce corps éperdu
Qui près de moi
S'est étendu
Je l'aime
Les parfums
Des romances fugaces
Font encore frémir ma narine
Du lit du fleuve roi
Emane le chant de la vase
Qu'il est envoûtant
Quand les heures sont sombres
Ce royaume silencieux des anguilles
Gardé par de muettes carpes
L'eau froide et tranquille
Glisse sur la rive
L'aurore est là
Qui dans la brume
A pas de velours
Se faufile
Les berges frémissent
Ainsi naît un autre jour
Un nouveau jour
Que feront-ils demain ?
Les enfants de nos enfants
De notre héritage
Que leur restera-t-il ?
De nos pensées étroites
Emmurées de peurs fantasques
En parpaings individuels
Que leur restera-t-il ?
De nos gloires technologiques
Qui mystifient le savoir
Et conjuguent le verbe avoir
Aux mille sujets
Du roi quotidien des larcins
Que leur restera-t-il ?
Quand de notre confort
Ils paieront le prix fort
Et que sur leurs mines personnelles défaites
Restera tatouée à jamais
La souffrance boiteuse
De notre savoir faire pluridisciplinaire
De l'antipersonnel Anti émotionnel Anti spirituel
Que leur restera-t-il ?
Si s'éteignent les poètes
Et que soient perdues ou oubliées
Les senteurs des violettes
Je te devine et aimerais te surprendre
Seras-tu seule?
En moi une fleur
A ouvert ses pétales
Inhalant le plus chatoyant des parfums
Je me sens bien
Irrésistiblement bien
Enivré jusqu'à la déraison
Déjanté d'espérance
Une petite source
A jailli au coeur de moi
Qui chaque heure
Chaque instant
Fait pousser la fleur
L'immensité
Nous renvoie
A l'infini petitesse
De notre égocentricité
Pourquoi ?
Devant cette peur du vide
Des questions sans réponses
Le vertige nous prend
Et l'on invente un nom
Au mystère des mystères
Et l'on échafaude
En vain
De grands espoirs
Des vies à venir
Bien moins pires
Que celles du présent
J'ai marché longtemps
Dans mes tourments
Pour accepter
De redevenir un jour
Poussière d'infini
Pour qu'après moi
Disparaisse à jamais
Ce que je suis
Pour que le temps efface
La trace
De mon présent accompli
Pour que s'arrête ma vie
Ma quête inachevée
Sans réponses claires et absolues
Aux doutes
Qui donnent un sens
A la poésie
Le guetteur
attend patiemment
Il observe
Le temps et les gens
Il ne juge pas
Il guette
Il guette son heure
qui viendra forcement
Aimer
Ce mot est bien petit
Pour à lui seul
Signifier
Les mille usages
Que l'on peut en faire
Amour
Ce mot est bien court
Pour à lui seul
Mesurer
L'étendue de liberté
Qu'en mon cœur
Je t'ai œuvré
Quel doux présage de bonheur
Fut notre première rencontre
Quelle ivresse de tendresse
Quelle débauche de gentillesse
L'enivrante paresse
Des habiles caresses
D'une belle princesse
Aux si douces fesses
M'emmène je le confesse
Loin des îles de sagesse
Où doucement l'on laisse
Fleurir la vieillesse
Longue
Violente
Douloureuse
Patiente
Mes enfants tant aimés
Bientôt vous retrouverai
Un vieil arrosoir percé
Abandonné
Sur le rebord du parapet
Qui rêve d'être réparé
De reprendre du service
De retrouver son boulot
D'arroseur de végétaux
Quand vient la lune
A la tombée du soir
L'angoisse le ronge
D'être un jour
Un jour de plus
Le gosier à sec
Va-t-on le remplacer
Par un objet sans âme ?
Finira-t-il à la ferraille ?
Abandonné
Par ceux qu'il avait tant servi.
Calme de la nuit
Chant de la pluie
Je te guette
Du fond de mes insomnies
Et tu es là
Patiente
Au coeur de moi
Blottie
Qui me sourit
Petite fée de sous les ponts
Le doigt levé
Au bord de mon chemin
Qui crochète en passante
Les verrous de mon quotidien
Et nous voilà partis
Bifurquant de l'initiale destinée
La tête embrumée de vers
Les yeux remplis d'étoiles filantes
Vers le soleil levant
Par les chemins détournés
Qui rendent possibles les rêves humains
Toi qui avais de ma jeunesse
Bafoué la naïveté
Toi qui avais de ma tendresse
Joué comme l'on joue aux dés
Sur le rivage du paraître
Lâchement délaissé
J'ai vu à jamais sombrer
Le navire de nos projets
Mais un jour œuvre du temps
L'été sera passé
De cette vie tu ne garderas
Que les pétales fanés
D'où que soufflent les alizés
Continue de vibrer
Car c'est ainsi enivrée
Que l'on s'amourache des fées
Aux confins de la zone
D'un éclat de verre et d'argent
A surgi la glace de Babylone
Et les filles y défilent
Comme d'autres sur les trottoirs
Aguichant les passants
Désireux d'un soir
De trouver dans ce trou
Vicieux et malicieux
Le plaisir du temps
Qui un instant seulement
S'estompe
Est ce le fruit du hasard?
Ou celui du destin?
Qui sur une petite route
Fit mien ton chemin
Un regard d'azur
Qui suspend le temps
Sous le vaisseau d'acier
Glisse le bitume
Et mon coeur retourne
Aux douces brumes
Des rêves abandonnés
Aux îles du passé
Est ce le fruit du hasard?
Ou celui du destin?
Sur le chemin des doutes
Si ce hasard est mien
Que les choses soient écrites
Ou qu'elles ne le soient point
J'en suivrai le sens
Si m'accompagner
Tu veux bien
Jusqu'à demain matin
Que le voyageur
Trouve le bonheur
Quelle que soit sa route
Qu'il puisse aller loin
Quérir son chemin
Sans douleur ni peine
Et quand il aura atteint l'autre rive
Qu'il puisse revenir
Se reposer auprès des siens
Qu'il aime
Je les avais perdues
Depuis longtemps
Les clefs du jardin d'éros
Mais de nouveau adolescent
Mon cœur palpite
Je t'attends
Tremblant au milieu de la nuit
Tourmenté de mille questions
Mille angoisses
Et j'ai peur
Peur de mes rêves
M'aimes tu ?
Je vais te demander la lune mais sache que je peux me contenter d'un croissant,
si tu me l'amènes au lit, au petit déjeuner,
et tant pis si il me reste sur les hanches,
tant qu'il y aura tes mains pour les saisir
et ta queue pour fouiner ces secrets que je ne te cache pas,
si, peut etre celui là : j'ai revé de toi au quotidien
Le fil de l'eau
Le fil du bois
Le fil du récit
Le fil d'Ariane
Le fil du temps
Le fil amant
Qui éclaire mon quotidien
Mais qui rompt plus aisément
Que le fil de la vie
Heureusement
Sans caprices
Sans malice
Se glissent
Entre les cuisses
Lisses
De la miss
Les doigts complices
Qui à jamais finissent
De conjuguer supplices
Avec délices
Au bout du chemin
Je prendrai ta main
Il y a le long serpent de bitume
Sa lente somnolence
Ses mots sans regards
Qui m’étranglent peu a peu
Il y a la perfide injustice
De n’être pas du sexe qu il faut
La violence du déni sans guérisons
Des mots guillotines
Des fausses accusations
Des preuves que l on invente
Il y a ses joies fugaces
Que l on compte en heures
En instant parfois
Ses pas de deux avec les vagues
Dans le vent et le sable
Funambule du rester vivant
Il y a ceux qui sont partis
Coupables d aimer
Évadés de ces bagnes sournois
Prisons de la normalité
Dans le silence ou l’effroi
Ils en ont mal fini du pas des lois
Il y a ces photos voilées
Qui mesurent la triste distance
Du monde de verre et des grilles
Ou nous avons grandi
Entre les claquements des droits de visite
Qui s ouvrent ou se terminent
Il y a la volonté froide du tyran
Ses implacables mots d argent
Qui rappellent sans cesse
Sur nous son droit divin
Juridiquement consacré aux écuries de la reine
Il y a la sombre carapace
Des vertueux mensonges
Que enfant soldat défilant
Tu portes déjà en bouclier
Impossible d’y échapper
Il y a tes frères à moitié
Ceux en déni d’existence
Qui au fil de l eau
Les trop courts week-end
T’ont appris à nager
A courir, à pécher, à pédaler
A jouer ces notes bleues et carmins
Que l on improvise en tuant l heure du train qui revient trop vite
On m a volé ta vie de gribouilleur de manteaux
Tes premiers pas de cueilleur de groseilles
Tes rires aux pissenlits qui s envolent
Tes pleurs de testeur de bitume
Tes joies de faiseur de bulles
Au bout du chemin
Je prendrai ta main
Un désespoir sans fin
Une illusoire attente
Un souffle que l'on retient
Un espoir dans la tourmente
Un vent de déraison
Une vague de démence
Et puis un calme plat
Le silence
Un enfant qui rit
Un instant qui vit
Une poussée d'espérance
Un bourgeonnement de confiance
La renaissance
Gardiennes des rêves enfantins
Deux pierres dressées
Au milieu de nulle part
Depuis la nuit des temps
Portes de l'imaginaire
Liant au quotidien
Passé présent et devenir
A la magie des mondes consensuels
A vous
Les belles passantes
A vous
Mes belles amantes
A vous
Mes espoirs et mes rêves
A vous