N'avez vous jamais
Eu envie de tout lâcher
D'abandonner soudain
Les pesanteurs du quotidien
Pour s'en aller loin
Pour s'en aller loin
Le cœur au vent
Les cheveux en bataille
Les yeux pleins d'espoirs
L'esprit ivre de rêves
D'un pas long et ferme
Batir là bas
De ses propres mains
Une citée d'espérance
Un monde plus heureux
Un monde plus humain
Un monde plus serein
N'avez vous jamais
Eu envie de tout lâcher ?
Longue
Violente
Douloureuse
Patiente
Mes enfants tant aimés
Bientôt vous retrouverai
Du sillon ruisselant
Quand la petite goutte
Devient l'amer conséquence
De son parcours initiatique
Que le fruit des fendues
Dévoré avec tant de hâte
Faisant de la femme fleur
Parfum de toutes convoitises
Le centre des os séants
De la norme alité
J'éprouve alors le trouble salée
Fils du masque inutilité
De l'être à parents
Qu'il me faudrait devenir
La mer qu'on séquence
Du sillon ruisselant
Quand la petite goutte
Devient la mer
Conséquence de son parcours initiatique
Que le fruit défendu
Dévoré avec tant de hâte
Faisant de la femme fleur
Parfum de toutes convoitises
Le centre
Des océans de la normalité
J'éprouve alors le trouble salée
Fils du masque inutilité
De l'être apparent
Qu'il me faudrait devenir
Visiblement
Très attaché
Au vague semblant
De sa supériorité
De papiers officiels
Campé
Sur le haut d'un statut
Que ses supérieurs
Avaient approuvé
Il jugeait
Il jugeait l'homme plein d'espoir
Qui lui tendait la main
En pensant
Mon frère
Mon Ami
Des entrailles de la terre
Brisant la roche
Puisant l'eau
Je tire ma force
Toujours plus loin
Vers les lumières
S'étend mon second royaume
Sur les flancs du lien
Qui unit ces deux mondes
Deux amoureux
Ont gravé à jamais
Leurs promesses éphémères
Les parfums
Des romances fugaces
Font encore frémir ma narine
Du lit du fleuve roi
Emane le chant de la vase
Qu'il est envoûtant
Quand les heures sont sombres
Ce royaume silencieux des anguilles
Gardé par de muettes carpes
L'eau froide et tranquille
Glisse sur la rive
L'aurore est là
Qui dans la brume
A pas de velours
Se faufile
Les berges frémissent
Ainsi naît un autre jour
Un nouveau jour
Amour
Désir d'amour
Désir toujours plus fort
D'aimer encore
Toi et ton corps
Je t'adore
Grains de sable
Petits grains de sable
Sables de torrents
Sables de rivières
Sables de mystérieux déserts
Sables d'îles lointaines
Sables de mers exotiques
Sables de planètes nouvelles
Sables d'univers à découvrir
Profitez du temps
De l'eau
Du vent
Des éléments
Faites
Mille et un cristaux
Mille et un châteaux
Faites
Jouer les enfants
Et Courir les vagues
Faites
Grincer les rouages
Et Dorer les dames
Mais au grand jamais
Ne devenez
Grains de sable
De sablier
Plus que les mots
Plus que les gestes
Plus encore que les actes
Les parfums
Qu'au bord de votre cou
Emprisonne votre chevelure
Sont pour mon voyage
Le vaisseau le plus sûr
Vers ces îles lointaines
Où j'enfouirai ma peine
Tant de temps
A tourner en rond
Tant de temps
A chercher l'espoir
Puis un jour
J'ai croisé ton regard
Et je m'y suis perdu
Depuis je tourne en rond
Avec pour seul espoir
Celui de te revoir
Demain est un autre jour
Hier est déjà loin
Maintenant ma mie
Dévorons la vie
Que le voyageur
Trouve le bonheur
Quelle que soit sa route
Qu'il puisse aller loin
Quérir son chemin
Sans douleur ni peine
Et quand il aura atteint l'autre rive
Qu'il puisse revenir
Se reposer auprès des siens
Qu'il aime
Je vais te demander la lune mais sache que je peux me contenter d'un croissant,
si tu me l'amènes au lit, au petit déjeuner,
et tant pis si il me reste sur les hanches,
tant qu'il y aura tes mains pour les saisir
et ta queue pour fouiner ces secrets que je ne te cache pas,
si, peut etre celui là : j'ai revé de toi au quotidien
Parti dès l'aube
Comme un voleur d'amour
A pas de velours
Sans espoir de retour
Le cœur troubadour
Vers un nouveau jour
Je vous ai tant rêvées
Je vous ai tant haïes
Je vous ai tant enviées
Tant désirées
Tant fuies
Tant pardonnées
Tant espérées
Tant
Temps
Et le temps est parti
Il s'est enfui
L'enfant
Que fait l'enfant?
L'enfant joue avec le sable
et fait chanter la plage
De ses doigts alertes
complice de quelques coquillages
Il amuse les vagues
D'un sourire
Il chasse les nuages
Et émerveille le soleil du printemps
L'adulte
L'adulte le regarde
Il frémit
A la caresse du vent qui passe
Le vent de la vie
Qui trop loin de ces beaux rivages
l'entraîne doucement
A vous
Les belles passantes
A vous
Mes belles amantes
A vous
Mes espoirs et mes rêves
A vous
Les dévoreurs d'espace
Les ciseleurs de mots
Les bâtisseurs de rêves
Les passeurs de temps
Les sculpteurs d'illusions
Les bons à rien de commun
Les magiciens du quotidien
Les coureurs d'amitiés
Les conteurs d'amourettes
Les chercheurs de désirs
Les découvreurs d'espérances
Les guetteurs de joie à vernir
Mes frères
Je vous le dis
Je vis aujourd'hui en poésie
Une pomme trop mure
Désespérément accrochée
A la queue de sa normalité
Qui a peur de choir
D'être croquée
Dégustée dans son âme
Dévorée dans son jus
Car un trognon déshabillé
Posé au soleil dans la mousse
Se dessèche
Ou devient pommier
Quel doux présage de bonheur
Fut notre première rencontre
Quelle ivresse de tendresse
Quelle débauche de gentillesse
L'immensité
Nous renvoie
A l'infini petitesse
De notre égocentricité
Pourquoi ?
Devant cette peur du vide
Des questions sans réponses
Le vertige nous prend
Et l'on invente un nom
Au mystère des mystères
Et l'on échafaude
En vain
De grands espoirs
Des vies à venir
Bien moins pires
Que celles du présent
J'ai marché longtemps
Dans mes tourments
Pour accepter
De redevenir un jour
Poussière d'infini
Pour qu'après moi
Disparaisse à jamais
Ce que je suis
Pour que le temps efface
La trace
De mon présent accompli
Pour que s'arrête ma vie
Ma quête inachevée
Sans réponses claires et absolues
Aux doutes
Qui donnent un sens
A la poésie
Bois des îles
Bois d'ailleurs
Bois d'ébène
Bois précieux
Bois de rose et de violette
Bois d'avant ou d'autrefois
Bois de charpente
Bois d'amourette
Bois d'acajou
Bois de santal
Bois de Corail
Bois de Zebrano
Bois de croix ou de potence
Bois de mon sapin
Bois
Ex matador
Devenu mate à meufs
Sur le sable ensoleillé
Loin des ardeurs de sa reine
Il regarde défiler
Le convoi des peines
De ses passions délaissées
Je t'offrirai ma vie
Quand tu en auras envie
Je t'offrirai mon âme
Mes rêves
Mes baisers
En échange de ton respect
Je te désire mienne
Pour le meilleur
Et uniquement pour lui
C'est pourquoi
Demain dès l'aube
Je t'oublierai
Et tu m'oublieras
Pour pouvoir retourner libre
Aux pays de nos secrets respectifs
Mais si très fort
De tout ton être
Tu le désires
Et qu' Eole est clément
Papillon
Retrouvera sa fleur
Et redeviendra son amant
Pour le meilleur
Uniquement
Cela
Jusqu'à la nuit
De notre temps
Jusqu'à ce que l'envie trépasse
Que tournent les vents
Que les caresses agacent
Que nous usent le temps
La morale et les gens
De l'épave de ces amours
Sauvés du naufrage
Restera sur la grève
L'étrave de nos respects
Elle seule vaut la peine
D'être préservée
D'être choyée
Car elle est la base même
De l'ossature solide
D'une somptueuse amitié
Reste-t-il d'autres richesses
A la fin de sa vie
Que celles que vous offrent
Les vrai amis
Ceux-la même qui vous aiment
Pour le meilleur
Et pour le pire
Au commencement
Etait la fin
La fin du poème
La fin d'une histoire
La fin d'une époque
La fin de l'hiver
La fin d'avant
D'avant le commencement
Vagues
Vagues perdues
Vagues romances
Vague à l'âme
Vague histoires
Vague espoir
Vague
Vagues perdues
Vagues romances
Vague à l'âme
Vague histoires
Vague espoir
Vague
Frémi
Frémi petite source
A l'appel
De mes désirs
Mouille
Mouille petit ruisseau
En ton sillon
Toujours si beau
Fascine
Attire
Aspire
Inspire
Câline caverne
Obscure cavité
Où se créent
Où se nouent
Où se perdent et meurent
Si voluptueusement
Les rêves sans trêves
Des anges déchus
L'arme du crime
Que l'on s'évertue
A chercher
Depuis que l'homme est érectus
Mais que l'on fabrique toujours
Larmes des crimes
Que l'on s'évertue
A sécher
Depuis que l'homme est érectus
Mais qui coulent toujours
Calme de la nuit
Chant de la pluie
Je te guette
Du fond de mes insomnies
Et tu es là
Patiente
Au coeur de moi
Blottie
Qui me sourit
Que feront-ils demain ?
Les enfants de nos enfants
De notre héritage
Que leur restera-t-il ?
De nos pensées étroites
Emmurées de peurs fantasques
En parpaings individuels
Que leur restera-t-il ?
De nos gloires technologiques
Qui mystifient le savoir
Et conjuguent le verbe avoir
Aux mille sujets
Du roi quotidien des larcins
Que leur restera-t-il ?
Quand de notre confort
Ils paieront le prix fort
Et que sur leurs mines personnelles défaites
Restera tatouée à jamais
La souffrance boiteuse
De notre savoir faire pluridisciplinaire
De l'antipersonnel Anti émotionnel Anti spirituel
Que leur restera-t-il ?
Si s'éteignent les poètes
Et que soient perdues ou oubliées
Les senteurs des violettes