Poésie

Merveilleuse Alice

Sans caprices
Sans malice
Se glissent
Entre les cuisses
Lisses
De la miss
Les doigts complices
Qui à jamais finissent
De conjuguer supplices
Avec délices

Quotidien

8 : AM
Des heures
12 : AM
Des Années
2 : PM
Une vie
6 : PM
A compter les heures
A attendre qu'elles passent
Jusqu'à la dernière

La mer qu'on séquence

Du sillon ruisselant
Quand la petite goutte
Devient l'amer conséquence
De son parcours initiatique

Que le fruit des fendues
Dévoré avec tant de hâte
Faisant de la femme fleur
Parfum de toutes convoitises
Le centre des os séants
De la norme alité

J'éprouve alors le trouble salée
Fils du masque inutilité
De l'être à parents
Qu'il me faudrait devenir

La mer qu'on séquence
Du sillon ruisselant
Quand la petite goutte
Devient la mer
Conséquence de son parcours initiatique

Que le fruit défendu
Dévoré avec tant de hâte
Faisant de la femme fleur
Parfum de toutes convoitises
Le centre
Des océans de la normalité

J'éprouve alors le trouble salée
Fils du masque inutilité
De l'être apparent
Qu'il me faudrait devenir

La mer qu'on séquence

Du sillon ruisselant
Quand la petite goutte
Devient la mer
Conséquence de son parcours initiatique

Que le fruit défendu
Dévoré avec tant de hâte
Faisant de la femme fleur
Parfum de toutes convoitises
Le centre
Des océans de la normalité

J'éprouve alors le trouble salée
Fils du masque inutilité
De l'être apparent
Qu'il me faudrait devenir

Petite chapelle

Belle et simple
Faite de pierres charnelles
Qui gravées gardent
Les signes mystérieux
Des compagnons tacherons
Découvreurs de sens
Bâtisseurs d'alliance
Entre leur présent et mon passé
Entre leur devenir et mon quotidien
Je les sent tout proche
Leurs murmures
Dont résonne cette voûte sacré
M'appellent à devenir

A même la terre
Gis maintenant
Le linceul de mes pensées
Les plus austères

Le désespoir des Anges

Frémi
Frémi petite source
A l'appel
De mes désirs

Mouille
Mouille petit ruisseau
En ton sillon
Toujours si beau

Fascine
Attire
Aspire
Inspire
Câline caverne
Obscure cavité
Où se créent
Où se nouent
Où se perdent et meurent
Si voluptueusement
Les rêves sans trêves
Des anges déchus

L'arme salée

L'arme du crime
Que l'on s'évertue
A chercher
Depuis que l'homme est érectus
Mais que l'on fabrique toujours

Larmes des crimes
Que l'on s'évertue
A sécher
Depuis que l'homme est érectus
Mais qui coulent toujours

Larmes

Une larme
Coule sur ma joue
Et tombe
Dans la poussière

Mon fils
Mon aîné
Me regarde
Moi
Son père

Qu'il est beau cet Apollon
Au regard pur
Comme l'azur

Une larme
De mon autre joue
Tombe
Dans la lumière

Laisse

L'enivrante paresse
Des habiles caresses
D'une belle princesse
Aux si douces fesses
M'emmène je le confesse
Loin des îles de sagesse
Où doucement l'on laisse
Fleurir la vieillesse

Univers

L'immensité
Nous renvoie
A l'infini petitesse
De notre égocentricité

Pourquoi ?

Devant cette peur du vide
Des questions sans réponses
Le vertige nous prend

Et l'on invente un nom
Au mystère des mystères

Et l'on échafaude
En vain
De grands espoirs
Des vies à venir
Bien moins pires
Que celles du présent

J'ai marché longtemps
Dans mes tourments

Pour accepter
De redevenir un jour
Poussière d'infini

Pour qu'après moi
Disparaisse à jamais
Ce que je suis

Pour que le temps efface
La trace
De mon présent accompli

Pour que s'arrête ma vie
Ma quête inachevée

Sans réponses claires et absolues
Aux doutes
Qui donnent un sens
A la poésie

Esquisse

Des arbres
A la lisière d'un ciel sans fin

L'aurore au loin
Qui m'étreint

Des odeurs d'humus
Et de champignons

Des champs d'oiseaux
Qui intriguent dans la verdure

Un hanneton doré
Vêtu de sa plus belle parure
Qui gravit la mousse
En quête d'une promise

Des roches dures et sages
Qui en ont vu passer d'autres
Depuis la nuit des temps

Et le vent
Qui dans les branches
Chante sa romance

Tel sera mon tableau
Si j'arrive à le peindre
Si beau